D’avoir un grand frère qui n’écoutait pas Kaoma et un passé dans le tuning/destruction de mini albums à 40€ sur dicogs.
- Mon frère n’écoutait pas Kaoma, ni Guesch Patti, en tout cas pas devant moi. Plutôt des K7 aux pochettes polycopiées qui sonnaient bien de la cave.
- Cet EP m’était tombé dans les mains à l’époque des tubes et de l’été de la fin des 80’s et ça doit bien faire 15 ans que je n’y avais plus pensé. De voir cette pochette et d’entendre ces quelques notes dont j’avais fait des boucles pour un projet de jeunesse, forcément expéééé, ça fait tout drôle. (Lire avec de l’écho spectral et une grosse voix) Ectoplasmes du passé, entrez ici ! Mais pas de sampler en vue à l’époque. Je gravais mes propres sillons au cutter et/ou je collais des pièces de monnaie à même le disque avec de la pâte à modeler. Alors le saphir se frayait un passage un peu Alpes-d’Huez entre ces monticules et ces crevasses, selon une trajectoire qui n’est pas sans rappeler celle du palet brun foncé comme un bichoco (tout choco) du jeu du Fakir de feu Le juste Prix. Niveau références et temporalité, c’est raccord.
Mais tout occupé à faire mon Guy Georges vinylique, mon Playdohphile, je n’avais sans doute pas mesuré la beauté de ce disque dont je ne sais finalement que peu de choses – depuis réédité, réévalué, repackagé, bla bla bla, plein d’info partout, je vous laisse fureter – et que j’écoute aujourd’hui en écrivant ces quelques mots comme si c’était la toute première fois (clins d’œil en masse). C’est la bande-son diaphane et inquiète dont j’avais bien envie en ce matin sans lumière.