J’ai pris la très étrange habitude de marmonner sous la douche. Ce matin encore, comme j’ai beaucoup bu hier soir avec mes collègues – étrange aussi et bébête –, je préparais mes petites excuses, mes ricanements embarrassés. Mais ça dépend des fois et de la situation. Il m’arrive de me refaire un échange avec ce primeur du haut de la rue, qui vend de poivrons galiciens, ou de préméditer une conversation téléphonique avec ma mère.
Sous la douche, mieux vaut chanter, et ce morceau de bravoure est assez suprême dans le genre. Il me donne envie de rester sous la poire des heures durant, jusqu’à la peau de sharpei.